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Usines de pipes en terre à Nimy

 

Les émeutes ouvrières de mars 1886.

Il y a au musée de Nimy deux pipes, fabriquées par Nihoul à Nimy, représentant deux ouvriers de la région de Charleroi : Falleur et Schmidt, deux verriers. Pourquoi ?
Voici une partie de notre histoire.
Au début du 3ième quart du XIXème siècle, la classe ouvrière est particulièrement oppressée dans nos régions. Travaillant sans cadre social ou presque, et ayant vécu plusieurs hivers rigoureux, la classe ouvrière est touchée par une misère profonde, et est délaissée. Les verriers s'en sortent un peu mieux que les mineurs. Cependant, pour tous, le salaire reste bas, les horaires de travail sont pénibles, et les conditions de travail, médiocres.
L'ouvrier descend dans la mine, travaille aux champs, dans les usines et manufactures. Il creuse des veines de charbons, récolte et trait, coule l'acier liquide, souffle le verre plus de 10 heures par jour, parfois 12, six jours sur sept. Il gagne peu, ne bénéficie d'aucune couverture sociale, ne sait passer que quelques heures en famille par semaine. Son épouse travaille également, principalement dans les champs ou dans des usines. Elle exerce également des activités de lingère, repasseuse ou couturière. Certaines se rendent au marché matinal de Charleroi pour y vendre les maigres récoltes. Les enfants travaillent plusieurs heures par jour, aidant leurs parents, ou occupent certains postes nécessitant une petite taille dans les industries. Fin janvier 1867, les mineurs de Charleroi-Nord entament une grève, la première de la région. D'autres mouvements de protestation ont lieu en 1868, 1872 et 1876 notamment. Certains ont des fins tragiques : plusieurs hommes tombent à Montignies-sur-Sambre lors de la tuerie de l’Épine (1868) ainsi qu'à Marchienne lors de l'incendie du Moulin (1867).
Après les émeutes commencent les procès. Le tribunal correctionnel de Charleroi, installé dans ses nouveaux locaux du boulevard Audent, enchaîne les jugements. Bien souvent, les peines sont plus que sévères et largement disproportionnées par rapport aux faits commis. Le vol d'un peu de nourriture ou d'une bouteille d'alcool est condamné par plusieurs semaines ou mois de prison. Plutôt que de comprendre les raisons du soulèvement des ouvriers, les autorités préfèrent écraser la révolte. Devant les Assises de Mons, 18 inculpés sont jugés, devant un jury composé d'industriels, de bourgeois, de notables, de banquiers. Les deux syndicalistes à la tête de l'Union Verrière, Oscar Falleur et Xavier Schmidt, sont pointés du doigt par les autorités comme faisant partie des responsables des événements.
Ils sont défendus par un jeune avocat carolorégien sensibilisé par la cause ouvrière, Jules Destrée.
Falleur et Schmidt sont condamnés à vingt ans de travaux forcés. Devenus symboles de la lutte ouvrière, le soutien aux deux syndicalistes de la part des travailleurs sera permanent. Obligées de lâcher du lest, les autorités prennent une mesure d’amnistie en 1888 ; Falleur et Schmidt sont libérés, mais doivent quitter la Belgique. Ils prennent la direction des Etats-Unis. Oscar Falleur décède à Jeannette en Pennsylvanie en 1896 ; Xavier Schmidt finit par revenir dans la région de Charleroi, où il décède en 1901.
Renseignements extraits du site https://www.charleroi-decouverte.be/pages/index.php?id=425



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Alfred Eloi Nicolas Defuisseaux 

Né à Mons le 9 décembre 1843 et mort à Nimy le 11 novembre 19011, est un avocat et un homme politique socialiste et républicain belge (1).
Fils de Nicolas de Fuisseaux, juriste se consacrant à des activités industrielles et ayant représenté l'arrondissement de Mons en tant que sénateur libéral (1852-1854), Alfred Defuisseaux fut, comme son frère Léon, fort influencé par les idées progressistes de Paul Janson, le père de Paul-Émile Janson (1872-1944), une autre personnalité politique libérale belge.
Alfred Defuisseaux se lance dans une campagne en faveur du droit du suffrage universel en 1865. En 1868, il est diplômé Docteur en droit de l'université libre de Bruxelles2.
Il est un des fondateurs, en 1885, du Parti ouvrier belge.
Partisan de l'instauration de la république et de la grève générale, cet indiscipliné, exclu du parti ouvrier belge en avril 1887. Jugé responsable moralement des événements s'étant déroulés dans la région de Charleroi, en mars 1886 lors de la grève des mineurs, il est condamné à deux fois six mois de détention. Avec l'aide de Jean Volders, il parvient à quitter le tribunal avant le prononcé de sa peine. Il quitte le pays pour y revenir en 1894.
C'est autour de lui que se crée en 1887 le Parti socialiste républicain, qui peut être considéré comme une dissidence wallonne du POB à cause de la surévaluation de la représentation des ouvriers flamands au congrès de Dampremy. À la suite de l'échec de la grève générale de 1888 et du Procès du grand complot, les dissidents du PSR retourneront au sein du POB en 1889.
Alfred Defuisseaux était devenu très populaire parmi les mineurs, après avoir, pour la première fois dans l'histoire sociale belge, obtenu une indemnisation en matière d'accident du travail. Les réformes du droit du travail, du règlement d'atelier, la réparation des accidents du travail avaient été annoncée par des députés de droite dès 1894, avant même que des députés socialistes ne siègent au parlement. C'est le ministre de l'Industrie et du Travail Nyssens, d'obédience catholique, qui promulgua ces réformes.
On se souvient d'Alfred Defuisseaux comme de l'auteur du Catéchisme du Peuple (rédigé en mars 1886 à la demande du POB2). Cet ouvrage, diffusé à plus de 300 000 exemplaires en quelques semaines, contribua largement au succès des manifestations pour le suffrage universel, qui culminèrent dans la grève générale et la révision constitutionnelle de 1893.
Cette révision établit un système mixte, le vote plural, qui instaura un suffrage universel masculin et inégal. Tous les hommes de plus de 25 ans votèrent et, pour la première fois, des représentants des travailleurs siégèrent au parlement. La réforme de 1893 rendit aussi le vote obligatoire.
Alfred Defuisseaux a été député socialiste de l'arrondissement de Mons et conseiller communal de Frameries, il s'éteint à Nimy en novembre 1901 des suites de la tuberculose qu'il avait contracté lors de son exil parisien, il est enterré au cimetière de Pâturages. (source : Wikipédia)
Alfred Defuisseaux est le seul membre de la famille à écrire son nom en un mot, et pas avec le petit ‘de’ comme son père et ses frères.
 
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Le suffrage Universel.

Le suffrage universel consiste en la reconnaissance du droit de vote à l'ensemble des citoyennes et citoyens. Il est défini par opposition au suffrage restreint qui réserve le droit de vote à certains citoyens, en particulier au suffrage censitaire ou au suffrage capacitaire. Il est l'expression de la souveraineté populaire et de la volonté générale dans un régime démocratique. Dans sa version moderne, il est individualisé, c'est-à-dire qu'il s'effectue selon le principe « une personne, une voix », contrairement au vote plural ou au vote familial.



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500 pipes pour honorer Victor Raskin, un liégeois.

Le commanditaire de ces enseignes, le négociant en tabac-cigares, n'est pas non plus un inconnu à Liège! Victor Raskin (1837-1897) exerce aussi ses talents d'acteur et de directeur de troupe pour le théâtre dialectal. C'est lui qui crée sur la scène du Casino Grétry, le 10 octobre 1885, le rôle de Lårgosse, tambour-major de la garde civique, dans la célèbre pièce Tåtî l'pèriquî du dramaturge liégeois Édouard Remouchamps (1836-1900).
Le succès est au rendez-vous ! Cette comédie en trois actes et en vers – Gauthier le perruquier en français – dépeint un type intemporel : le « richard imaginaire » ! C'est la troupe de Victor Raskin, déjà baptisée Théâtre Wallon, la meilleure de l'époque, qui assure le rayonnement de l'ouvrage et la renaissance du théâtre dialectal en jouant la pièce dans toute la Wallonie, à Bruxelles et même à Paris ! La « Tåtîmania », la réclame commerciale, déferle dans les échoppes : chicorée, savon, cigarettes arborent le titre de la pièce et même un cigare portant le nom de Lårgosse est mis en vente... dans le magasin de Victor Raskin!
Pour commémorer les cinquante ans de vie théâtrale de Victor Raskin, une tête de pipe à son effigie est produite par la fabrique familiale Nihoul (1825-1915), installée dans la région de Nimy. Elle est réalisée à 500 exemplaires, en terre blanche et en deux formats et vendue au profit de l'œuvre philanthropique L'Union des Artistes.
Après la mort de Victor Raskin, l'enseigne Au Vieux Caporal prend place dans une collection privée. À la demande du Musée de la Vie wallonne, la Ville de Liège essaye de l'acquérir mais le propriétaire, M. Van Misiel, en réclame 3.000 francs ! Il refuse même que le musée en réalise un moulage mais il accepte qu'on la photographie en 1918. Afin de pérenniser les enseignes, il était de coutume au musée, de produire une copie de la pièce et de la mettre en place sur la façade de l'immeuble originel.
C'est en 1928 que la Ville de Liège parvient à acheter l'enseigne Au Vieux Caporal, œuvre unique de Léopold Harzé, pour la somme de 1.500 francs. Elle rejoint au Musée de la Vie wallonne le célèbre groupe Le Marché, acquis également par les autorités communales en 1859 au prix de 1.000 francs, à l'issue de la première exposition de l'artiste à la Société d'Émulation de Liège(source : https://www.provincedeliege.be/fr/focus?nid=15909)
 
 
 
Les photos proviennent d'un article 'De pijpennijverheid in België' de Ruud Stam PKN 'Stichting voor Onderzoek Historish Tabakspijpen' que nous remercions pour sa collaboration.
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Les trois Huit.

La journée de huit heures, ou revendication à une durée du travail d'au maximum huit heures par jour, est une revendication historique du mouvement ouvrier dans tous les pays.
En France, la loi des huit heures fait droit à cette revendication ouvrière après la Première Guerre mondiale et ses soubresauts révolutionnaires (en particulier, la révolution d'Octobre), le 23 avril 1919.
La journée de 8 heures est une vieille revendication ouvrière. Elle a été portée par la Confédération générale du travail (CGT) et de nombreux députés socialistes, qui ont déposé plusieurs propositions de loi à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.
La Première Guerre mondiale et le contexte économique de reconstruction qui suit l'armistice de 1918 donnent enfin l'occasion de faire aboutir cette revendication. Plusieurs arguments en faveur de la loi des 8 heures sont développés. L'afflux de main-d'œuvre, provoqué par le retour des hommes du front, fait craindre une montée du chômage, d'autant que les femmes, qui ont pris leur place pendant la guerre, se sont habituées à travailler. La CGT et les socialistes proposent alors la réduction du temps de travail comme moyen de libérer des places ; il s'agit de partager le travail. La mesure est donc présentée comme juste mais également comme efficace sur le plan économique. Ces arguments seront cette fois-ci entendus par le gouvernement dirigé par Clemenceau, qui demande à son ministre du Travail, Pierre Colliard, de déposer un projet de loi à la Chambre des députés. source Wikipédia.

C'est durant l'entre-deux-guerres que l'intervention de l'État dans les affaires sociales est acquise en Belgique. Le 14 juin 1921, est votée la loi fixant le temps de travail à 8 heures par jour et à 48 heures par semaine
 
 

 
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Le musée de Nimy possède une large collection de pipes en terre produites dans la région, en Belgique et en France, comme par exemple cette pipe '
La pipe nez-rouge ou « Li Rodje-Narene »' (Manufacture Knoedgen)
Bien que la coalition d’ouvriers ainsi que la grève soit permise par la loi, la liberté de travail est à ce point protégée par le législateur qu’il est très difficile pour les militants ouvriers de mener une action de propagande et de revendication en restant dans la légalité. Apostropher les « jaunes » (les non grévistes) pouvait être sévèrement réprimé par la gendarmerie et les dénonciations pouvaient conduire au licenciement.
Ainsi pour les braver en toute sécurité, fumer une pipe à l’effigie d’un polichinelle à nez rouge était une façon malicieuse de traiter les jaunes comme des pantins aux ordres du patron. (Article rédigé par un administrateur de l'association HC et publié dans la revue 'le Faïencier n°9.)
 
 ou cette autre au sujet érotique
 

 

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